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RAFRAÎCHIR VOTRE HABITAT : ET SI ON S’INSPIRAIT DE LA LAITERIE DE MARIE-ANTOINETTE À RAMBOUILLET ?

On a attendu plus longtemps cette année, mais l’été est finalement arrivé ! Les températures s’envolent, et la chaleur devient difficile à supporter. Il n’est pas simple de trouver des solutions pour rafraîchir son habitat tout en respectant la planète. Pourtant, certains lieux arrivent à se maintenir naturellement au frais depuis plusieurs siècles, c’est le cas de la laiterie de Marie-Antoinette à Rambouillet. Un monument historique, bijou d’architecture qui est un véritable réfrigérateur naturel… 

Un bâtiment historique gardé au frais

Pourquoi s’intéresser à la laiterie de Marie-Antoinette lorsqu’on parle de rafraîchir son habitat ? Tout simplement parce que ce bâtiment datant de la fin du XVIIIème siècle conserve sa fraîcheur tout au long de l’année grâce à son architecture bien particulière. Ce bâtiment porte le nom de la reine de France Marie-Antoinette car son mari, le roi de France Louis XVI, a acheté le château et l’a transformé pour qu’il convienne à la reine. Il a donc fait construire une laiterie par l’architecte Jean-Jacques Thévenin. Les laiteries étaient des lieux perçus comme raffinés et en vogue à l’époque. Leurs utilités étaient bien-sûr de stocker le lait mais on pouvait également y venir pour consommer le lait comme dans un bar. A l’intérieur, on y retrouve une salle de fraîcheur, avec un sol en marbre de Carrare qui maintient les températures plus basses. 

La laiterie est située dans un espace boisé, qui facilite la fraîcheur, et on y accédait à l’époque par barque, via les canaux qui partaient du château. Au bout de l’allée qui part de la grille d’entrée, se trouvent deux pièces ouvertes l’une sur l’autre. La première salle est ronde, munie d’une grande table où l’on venait s’asseoir pour boire le lait, alors que la seconde est surmontée d’une voûte. Elle servait au stockage du lait, au fond, une source naturelle et une grotte sculptée tout autour directement dans le mur en grès viennent donner un charme unique à la pièce. 

Vue horizontale sur plan de la laiterie de Rambouillet

“Une sorte de construction archaïque d’un réfrigérateur !”

L’architecte suisse Philippe Rahm vante les vertus de ce bâtiment dans un article du monde : 

“Ce que j’aime beaucoup dans ce bâtiment, c’est qu’on est en présence d’un programme et d’un espace un peu bizarres, oubliés, une architecture qui fabrique de la fraîcheur pour y boire du lait frais, une sorte de construction archaïque d’un réfrigérateur autant que celle, artificielle, d’une grotte pour s’abriter de la chaleur en été. C’est assez rare.” 

Un bâtiment bien frais qui a été conçu à cet effet. Il est opaque, sans ouverture et sans fenêtres, aucune lumière directe ne peut entrer sauf celle qui vient de la toiture. L’architecte nous décrit toujours dans l’article du monde, comment la chaleur s’échappe naturellement : 

“Sachant que le dôme et la voûte sont aussi là pour laisser s’échapper l’air chaud. Plus léger que l’air froid, il monte, et la fraîcheur reste en bas.

C’est le principe de la villa Rotonda de Palladio ou du Panthéon de Rome (mais aussi des congélateurs dans les magasins de surgelés Picard que l’on ouvre par en haut pour que le froid ne s’échappe pas). La première pièce, où l’on s’assoit pour boire le lait, est une zone tampon entre l’intérieur et l’extérieur. Dans la deuxième, celle où l’on conservait le lait, la température est encore plus fraîche.

A l’intérieur, tout est en marbre de Carrare blanc. Le marbre est un matériau à effusivité haute et très conducteur thermiquement : quand on le touche, il est toujours froid. Il communique facilement le froid de la terre souterraine à l’air de la pièce pour le rafraîchir. Le blanc va dans le même sens. Son albédo est de 1, c’est-à-dire qu’il réfléchit entièrement la lumière. Ça évite que ça chauffe. Le marbre, le blanc, c’est ce qu’on utilisait dans les églises en Italie pour rafraîchir les lieux. L’hiver, pour que les pieds restent chauds, un tapis pouvait être déplié dans la salle ronde.

Tout dans l’architecture de cette laiterie répond à des objectifs climatiques. Jusqu’à la grotte creusée au fond qui, avec les jets d’eau qui viennent la rafraîchir, crée un phénomène de climatisation naturelle. Le sol étant approfondi à ce niveau-là, cela permet de récupérer un peu de la fraîcheur du sous-sol. Quant aux rochers sculptés, ils forment une masse d’inertie thermique qui permet aux températures froides de la nuit ou de l’hiver de perdurer la journée ou l’été, apportant ainsi de la fraîcheur naturellement dans la laiterie.

On peut dire que cette laiterie était un véritable réfrigérateur naturel. Elle répond parfaitement à ce que l’on cherche tous à faire pour parer les canicules. Nous n’avons pas tous la possibilité de recréer ces conditions chez soi, mais cet exemple peut montrer la voie à suivre au niveau urbain pour les logements de demain… 

Et vous ? Quelles sont vos astuces, vos techniques pour rendre plus supportable la vie dans votre habitat ? En ce moment c’est une des questions que nous vous posons sur EDF Pulse & You, Racontez-nous vos expériences de fraîcheur pour votre habitat ! 

L’équipe EDF Pulse & You 

Sources : 

https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2021/07/31/la-laiterie-de-marie-antoinette-a-rambouillet-une-espece-d-uvre-d-art-totale_6090097_3451060.html

https://www.futura-sciences.com/maison/actualites/thermique-rafraichir-maison-tout-respectant-planete-88036/

http://www.chateau-rambouillet.fr/

Des étudiants de Montpellier expérimentent gratuitement l’habitat connecté

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Reconstitution 3D de l’appartement intelligent du projet HUT. CNRS, le journal.

Depuis le mardi 26 juin 2018, des appartements entièrement connectés ont été inaugurés à Montpellier pour accueillir des étudiants pour la rentrée prochaine. Le comportement des étudiants volontaires seront étudiés par 12 laboratoires du CNRS et l’université de Montpellier qui financent ce projet.

À première vue, cet appartement n’a rien de plus qu’un logement ordinaire. Un appartement parfait pour des étudiants en collocation avec une grande pièce à vivre dotée d’une cuisine équipée, quatre chambres, des toilettes et une salle de bain. Pourtant, toutes les pièces sont truffées de capteurs, positionnés sous le plancher, dans les portes des placards où des caméras sont aussi positionnées pour surveiller les stocks des habitants. Les capteurs vont enregistrer les déplacements des personnes d’une pièce à l’autre.

 

À la rentrée universitaire 2018, deux étudiants volontaires seront sélectionnés par les organisateurs du projet pour habiter gratuitement dans ce logement du futur. En échange de la gratuité du logement, les étudiants acceptent d’être filmés et analysés quotidiennement. Ils doivent répondre à des questions chaque jour et des serveurs installés dans l’appartement stockent toutes leurs données personnelles. Ces données sont ensuite envoyées et étudiées aux laboratoires de la maison des sciences de l’Homme.

Un projet scientifique interdisciplinaire

Cette expérience n’a pas d’objectifs marketing ou publicitaires mais bien des objectifs scientifiques pour les chercheurs du CNRS de Montpellier. Pour évaluer quotidiennement les comportements des étudiants “cobayes” et leurs usages de la connexion, les chercheurs ont inauguré le mardi 26 juin, le HUman home projecT (HUT). Ce dispositif est un observatoire du logement connecté créé en partenariat avec des entreprises et la métropole de Montpellier.
Les acteurs engagés sont nombreux : des ingénieurs en électronique, des architectes, des spécialistes du mouvement, des juristes, des linguistes ou encore des psychologues ; cette expérience nécessite un vrai travail interdisciplinaire. Ce sont au total 12 laboratoires de recherches qui sont impliqués dans l’expérience, avec comme objectif de “replacer l’humain au centre de la réflexion” selon Alain Foucaran, directeur de l’IES (l’institut d’électronique et des systèmes).

Une Intrusion dans la vie privée ?

L’enjeu le plus important est l’étude des usages et du seuil de tolérance à l’intrusion dans la vie privée. Les chercheurs vont essayer d’observer à quel point les étudiants vont pouvoir supporter l’hyperconnexion et accepter l’intrusion dans leur vie privée. C’est un point sur lesquels les étudiants peuvent être réticents avant de vouloir participer.

Cette expérience est pour cela très encadrée juridiquement. Les organisateurs ont dû faire une demande d’autorisation auprès de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) et leur expérience est surveillée par un comité d’éthique. Les premières réunions avec ces entités ont conduit à la création d’un “bouton d’arrêt d’urgence” dans l’appartement. Il est à disposition des résidents s’ils souhaitent faire une pause et déconnecter. L’usage de ce bouton représente même une “information précieuse” selon Déborah Nourrit, chercheuse en psychologie expérimentale au CNRS. En effet, le moment où ils l’utilisent et la durée de déconnexion seront des éléments importants pour comprendre à quel point ils peuvent supporter l’hyperconnexion.
Pour s’assurer du bon déroulement de l’expérience, les étudiants doivent signer en plus de leur bail de location classique un “diagnostic de données”. Ce document détaille d’usage de ce qui sera fait de leurs informations personnelles stockées et analysées. Ces données ne seront évidemment pas transmises ni utilisés hors du cadre de l’expérience. Les étudiants sont également libres de mettre un terme à l’expérience à tout moment en résiliant le bail.

L’annonce de l’expérience a été accueillie plutôt favorablement par les étudiants de la faculté de Montpellier, 64% des étudiants consultés ont déclaré être intéressés par l’expérience.

Sources de l’article :
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/06/26/a-montpellier-des-etudiants-cobayes-pour-tester-les-limites-de-l-habitat-connecte_5321481_4408996.html
https://lejournal.cnrs.fr/articles/recherche-appartement-du-futur

Et si vous habitiez dans un arbre blanc ?

La semaine dernière nous vous parlions de vivre dans une cité sous-marine. Aujourd’hui, nous remettons les pieds sur terre. Nous avons trouvé un concept original qui verra le jour en France : Louer une villa dans un immeuble.

arbre blanc

C’est dans la ville de Montpellier qu’un architecte japonnais lance ce projet architectural nommé :  L’Arbre Blanc

Ce futur immeuble de 17 étages haut de 56 mètres vise à reproduire la vie d’un village. Conçu comme un empilement de villas, sculpté « comme si l’eau et le vent l’avaient creusé, tel un arbre qui s’adapte à son environnement » (dixit son créateur), cette future construction est prévue pour fin 2017

Elle comptera 110 appartements avec terrasses, mais également un restaurant, une galerie d’art et des bureaux.

Sur son toit, vous trouverez un bar panoramique et un jardin partagé, réservé aux habitants.

Retrouvez le projet en vidéo :