Plusieurs études publiées récemment s’accordent sur le fait que, s’il est impossible de prédire précisément combien nous consommerons d’énergie en 2050, atteindre la neutralité exigera de réduire drastiquement nos besoins.
Ils s’intitulent « Futurs énergétiques » ou « Transition(s) 2050 », ont nécessité des années de travail et pèsent des centaines de pages. En quelques semaines, plusieurs « scénarios » visant à atteindre la neutralité carbone ont été mis sur la table. Celui de négaWatt, une association défendant la sobriété, l’efficacité énergétique et les renouvelables ; ceux du gestionnaire national du Réseau de transport d’électricité (RTE), missionné par le gouvernement ; et, enfin, ceux de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), un établissement public placé sous la double tutelle des ministères de la transition écologique et de la recherche. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait également présenté, en mai, ses pistes pour parvenir, en trente ans, au « zéro émission nette ».
Que retenir de cette profusion d’analyses sur les trajectoires possibles pour réussir à ne pas émettre davantage de gaz à effet de serre qu’il est possible d’en absorber ? S’ils ne sont nullement comparables, il en ressort finalement, de manière assez frappante, des messages convergents.
Réduire drastiquement nos besoins
Tous partent d’un constat : s’il est impossible de prédire précisément combien nous consommerons d’énergie en 2050, il est en revanche certain qu’atteindre la neutralité carbone exigera de réduire drastiquement nos besoins.
« Sommes-nous prêts à modifier profondément nos usages et à remettre en cause la manière dont nous nous déplaçons, dont nous occupons nos logements, dont nous mangeons ? »
Les gains en matière d’efficacité – qui permettent d’obtenir le même service, mais en utilisant moins d’énergie – permettront de faire baisser la consommation. Mais seront-ils suffisants ? La nécessité de réfléchir à la notion de sobriété s’est clairement imposée comme l’un des enseignements de ces travaux.
Cette notion, à laquelle vous avez réfléchi avec enthousiasme au cours du projet : « un mode de vie sobre, ça veut dire quoi pour vous ? » , est largement absente du débat public car éminemment clivant.
Sommes-nous d’accord pour faire évoluer des pratiques aussi fondamentales et structurantes, sans que cela pénalise les moins favorisés ? Ou souhaitons-nous préserver nos modes de vie actuels, quitte à rendre l’atteinte de nos objectifs climatiques encore plus ardus ? Bien plus qu’une question technique, il s’agit là d’un véritable choix de société.
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Sources : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/12/16/neutralite-carbone-tous-les-scenarios-passent-par-une-meme-exigence-la-sobriete_6106240_3232.html#xtor=AL-32280270-[mail]-[ios]